Film finlandais (2009) de Klaus Härö avec Kaarina Hazard (Leïla), Heikki Nousiainen (le père Jacob), Jukka Keinonen (le facteur). Durée : 1h14mn. Jussi Award du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur principal, de la meilleure musique (le Jussi Award est l’équivalent finlandais du César). Version sous-titrée.
Condamnée à perpétuité pour meurtre, Leïla est mystérieusement libérée après douze ans de détention. Elle va être logée dans le presbytère où vit un vieux prêtre aveugle et isolé. En contre-partie, elle doit l’aider à répondre à l’abondant courrier qu’il reçoit chaque jour.
Chacun a son enfer secret. Pour Leïla, c’est cette inaptitude à toute convivialité inculquée par une longue réclusion, cette méfiance fondamentale envers tout et tout le monde. Pour le Père Jacob, c’est ce besoin de donner, ardent comme la soif, qui menace jusqu’à sa vie, s’il ne trouve pas à l’assouvir.
Deux fragilités bien différentes qui s’entrechoquent. À travers une mise en scène d’une grande sobriété, ce film d’ombres et de lumière parle de faute et de pardon, d’intercession et de grâce. Alors que l’Église fête les consacré·e·s (le 2 février), le personnage du Père Jacob nous fera souvenir de tous ceux qui donnent leur vie à petit feu, par pur amour.