Retrouvez ici l’évangile du dimanche 10 novembre 2019, 32e dimanche du Temps ordinaire (année C), ainsi que l’homélie à la chapelle du Sacré-Cœur.
Le passage de l’évangile d’aujourd’hui nous rapporte une discussion théologique entre Jésus et les Sadducéens qui, bien qu’ils soient juifs, ne croient pas à la résurrection. Cette discussion se termine par le rappel fait par Jésus que le Dieu du peuple élu, son Père, est le Dieu des vivants.
Avant d’arriver à ce rappel de Jésus, voyons comment les Sadducéens ont tenté d’argumenter selon leur logique. L’exemple utilisé a pour but de déterminer de quel frère la femme est l’épouse puisque les sept frères l’ont eue pour femme. L’argumentation est construite à partir d’une loi de Moïse. Pourquoi cette loi de Moïse ? Parce qu’il y a l’obligation d’avoir des descendants (verset 28 : « … pour susciter une descendance... »). Les descendants, pour quoi faire ? La réponse est dans le débat actuel en France : c’est la question de la retraite. Pour dire autrement, les descendants ont à s’occuper des membres les plus âgés de la famille. Si on n’a pas de descendants, qui s’occupera des parents âgés ? La loi de Moïse se situe dans la vie des hommes, voire leur survie. Elle ne se situe pas dans la vie après la mort. Or, l’intelligence des Sadducéens est utilisée pour parler de la vie après la mort ; ils veulent maîtriser la mort. Par là, l’intelligence sert à contenter leur propre logique, leur propre désir au lieu de les conduire à une ouverture vers autrui.
Face à cette intelligence qui se « mord la queue », Jésus leur rappelle que la vie après la mort n’est pas celle qu’ils ont imaginée. Il leur rappelle que le Dieu auquel ils croient est Celui des patriarches, c’est le « Dieu des vivants », c’est un Dieu qui donne la vie. Il n’est pas le Dieu des morts qui nous enferme dans les souvenirs, dans le passé. « Dieu des vivants », son Fils Jésus nous invite à la vie.
Demandons au Seigneur que nous puissions choisir la Vie qu’Il nous donne.
(Illustration : evangile-et-peinture.org)
