
Sophie Lebrun. Tallandier 2019, 272 pages.
Pour celles/ceux pour qui la pédophilie dans l’Église est un sujet de préoccupation, Omerta constitue une bonne porte d’entrée. Car il s’agit d’abord d’entendre les victimes, et Sophie Lebrun, journaliste à l’hebdomadaire La Vie, connaît bien le dossier et leur donne ici la parole.
Puis, s’interrogeant sur « Comment l’Église a perdu la tête », elle reprend et questionne l’un après l’autre les différents aspects et protagonistes de ces drames, pointant notamment le secret, « le séminaire un huis clos », « le prêtre et son pouvoir sacré », la responsabilité des évêques et leurs limites, la relation prêtre/évêque…
La troisième partie reprend brièvement les « crises en cascade » et la crise de confiance qu’elles ont suscité.
Enfin, la dernière partie tente de répondre à la question « Comment reconstruire ». Trois pistes sont évoquées : dire clairement que le viol est un crime, une vraie “politique” de terrain, Jouer la transparence sur le long terme.